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HYPOTROPHIE MAMMAIRE: Prothèses mammaires

Vous vous rendrez service en lisant ce qui suit très attentivement. Vous y trouverez les réponses aux nombreuses questions qui sont le plus souvent posées, quant à la chirurgie de l’hypotrophie mammaire.

Le but de la chirurgie esthétique est de vous rendre autant que possible, comme vous souhaiteriez vous voir. Et il n'est pas possible de faire plus que cela.

Si vous espérez une métamorphose miraculeuse par cette chirurgie, vous serez irrémédiablement déçue. La chirurgie esthétique n’étant qu’un mélange d'art et de science.

La chirurgie n'est toutefois pas une science exacte, et du fait de certains facteurs intervenant dans le résultat final (comme la cicatrisation) qui ne sont pas entièrement sous la dépendance du chirurgien et du patient, il est impossible de garantir ou d'assurer le résultat définitif.

Toutefois, les résultats chirurgicaux dans la chirurgie de l'hypotrophie mammaire peuvent être prévisibles. Ils sont déterminés par certains facteurs tels que :

         - l'état de la peau,
         - l'homogénéité de la glande mammaire,
         - la présence de vergetures,
         - l'importance de l'hypotrophie,
         - l'importance de la ptose associée (chute du sein).

La chirurgie esthétique, dont le but est de corriger une glande mammaire hypotrophiée et parfois  ptosée, laissera des cicatrices minimes, qui pourront se situer :

- Soit au niveau de l'aréole, elles seront alors en cercle autour de l’aréole, à la jonction entre peau pigmentée et peau claire.

- Soit trans-aréolaires, c’est à dire occupant l’équateur de l’aréole et traversant donc le mamelon.

- Soit au niveau du sillon mammaire ou au niveau du creux axillaire (dans l'aisselle), ce qui est le plus souvent le cas quand la pose de la prothèse plutôt que d’être placée dans la glande au-dessus du muscle pectoral, est placée derrière le muscle pectoral au contact des côtes. Cette technique n’est actuellement utilisée que lorsque le tissu glandulaire est inexistant ou bien quand pour des raisons personnelles la patiente souhaite des prothèses remplies de sérum physiologique.

Dans tous les cas nous discuterons toujours du mode d’implantation de la prothèse et des incisions pratiquées.

TECHNIQUES OPERATOIRES

A l’heure actuelle,  il est de nouveau autorisé au chirurgien de poser des prothèses pré-remplies de gel de silicone. Ces dernières ayant fait de gros progrès quant à leur fabrication puisqu’elles bénéficient toutes de la qualification “ISO 9002”, je préfère donc poser ce type de prothèse qui a l’avantage d’avoir la même texture que la glande mammaire.

Le choix de la technique opératoire sera fonction du volume glandulaire existant et de l’état de la peau du sein qui, si elle est distendue, entraîne une ptose (chute du sein) qui sera obligatoirement accentuée par la pose des prothèses. Plusieurs cas s’offrent à nous dans lesquels vous reconnaîtrez le vôtre.

         * Glande mammaire de très petit volume, non ptosée.
         La demande sera celle d’une augmentation du sein simple.

Du fait du faible volume glandulaire et de l’absence de surcharge adipeuse sous cutanée, on choisira préférentiellement une pose des prothèses par voie axillaire (aisselle) afin de masquer les contours de la prothèse par la glande existante mais aussi par le muscle.

- Incision d’environ 2 cm dans le creux axillaire.
- Décollement de tout le muscle pectoral du gril costal afin de créer la loge. Parfois, les insertions du muscle sur le sternum en dedans et sur les côtes en bas seront affaiblies afin d’augmenter le volume de la loge.

Insertion des prothèses et fermeture.

CETTE INTERVENTION SE FAIT TOUJOURS SOUS ANESTHESIE GENERALE

         * Glande mammaire de volume modéré avec  légère surcharge adipeuse
Dans ce cas on peut poser les prothèses directement derrière la loge glandulaire, devant le muscle pectoral. Ce qui aura pour avantage d’adapter parfaitement la position de la prothèse dans la glande et de pouvoir aussi corriger les éventuelles ptoses modérées.

         L’insertion choisie sera la voie trans-aréolaire, sauf si l’aréole est de trop petit calibre, au quel cas, on choisira la voie du sillon mammaire.

         Les incisions seront de longueur identique que précédemment, de même que la technique opératoire

CETTE INTERVENTION EST FACILEMENT REALISABLE SOUS ANESTHESIE LOCALE.

* Sein ptosé
Dans ce cas et quel que soit le volume glandulaire existant, il y aura toujours une inadéquation entre la position
de la prothèse plaquée devant ou derrière le muscle pectoral et la glande mammaire  ainsi que l’aréole, qui seront situées plus bas.

Même en cas de petits seins, la correction du volume glandulaire n’entraînera pas de correction de la ptose il y aura au contraire accentuation de celle-ci.

Il faudra alors soit lors de l’intervention, soit d’une façon différée quatre à cinq mois après, dans les corrections modérées, pratiquer une cure de ptose mammaire qui consistera à remodeler la glande autour de la prothèse et à repositionner l’aréole à une hauteur correcte.

-Dans la ptose modérée, l’incision sera péri-aréolaire, circulaire et elle pourra être faite soit dans le même temps que la pose des prothèses, soit plus tard quand la prothèse aura trouvé sa position définitive (surtout dans les poses en rétro-pectoral, car cette correction simple peut aisément se faire sous anesthésie locale).

-Dans les ptoses importantes, on rejoint ici la chirurgie de la ptose mammaire sur sein de volume glandulaire normal et la technique sera celle de la porte cochère, avec soutien-gorge intra-mammaire résorbable.

Il faut retenir que la cicatrice résiduelle sera celle d’une cicatrice circulaire autour de l’aréole et verticale allant de l’aréole au sillon mammaire.

QUELQUES REPONSES SPECIFIQUES

1°) Combien de temps durera le résultat chirurgical ?

La chirurgie de l'hypotrophie a pour but de corriger le défaut initial qui est celui d'une glande trop peu développée, et souvent ptosée, par la pose d'un implant prothétique qui est une prothèse.

Cette prothèse est faite d'un ballon en silicone rempli d’un gel dit “cohésif”.

Une fois cette prothèse introduite à l'intérieur de la glande, le résultat obtenu peut être considéré comme définitif dans son aspect esthétique, un à deux mois après l’intervention.

Une fois opéré, le sein évoluera de nouveau pour son propre compte, et vieillira en même temps que vous.

Il sera tout aussi sensible aux traumatismes auxquels vous le soumettrez (sports violents, absence de soutien-gorge, etc…).

2°) Pourquoi les photographies pré-opératoires sont-elles aussi importantes ?

Comme le chirurgien orthopédique ne peut opérer sans radiographie, le chirurgien esthétique ne peut opérer sans photographies médicales, qui montrent votre sein dans ses moindres détails, et aident grandement dans le choix de la technique opératoire.

De même, pour les seins mastosiques, un bilan radiographique est souvent demandé comme complément.

3°) Quel type d'anesthésie est utilisé pendant l'intervention ?

L'anesthésie locale est de règle, sauf quand la pose se fait en rétro-pectoral ou quand la technique risque d’être compliquée, au quel cas, cette intervention nécessitera une hospitalisation à la clinique et comme pour toute anesthésie générale, vous aurez deux consultations préopératoires avec le médecin anesthésiste.

4°) Quelle est la durée de l'intervention ?

La moyenne est de une heure, mais l’intervention peut être un peu plus longue quand il faut y associer une cure de ptose mammaire.

5°) Quelle est la durée de l'hospitalisation ?

- Sous anesthésie locale en ambulatoire  :

Vous rentrerez le matin de l’intervention et vous ressortirez vers 17 ou  18 heures de l’après-midi, obligatoirement accompagnée.

Si vous habitez un peu loin je vous demanderai de passer une nuit dans un hôtel proche du cabinet afin que je puisse être là en cas de problème et vous recontrôlez le matin avant que vous rentriez chez vous dans tous les cas.

- Sous anesthésie générale :

En règle générale, vous rentrez le matin de l’intervention et serez sortie le lendemain. Dans tous les cas votre sortie ne sera autorisée qu’après ma visite de contrôle.

Cette sortie sera autorisée accompagnée car il vous sera interdit de conduire.

6°) Est-ce que des pansements sont posés ?

         Oui.
Ils sont indispensables dans ce type de chirurgie pour assurer, de la façon la plus aseptique possible, le début de la cicatrisation, mais surtout, ils contribuent grandement, par le modelé donné, à la forme définitive du sein.

Ils seront gardés jusqu’au septième jour, c’est à dire à l’ablation des fils où ils seront remplacés par un pansement plus léger qui sera associé à  un soutien-gorge que vous aurez à porter pendant deux mois de façon intermittente.

7°) Quand les points sont-ils enlevés ?

Les points seront enlevés au premier pansement, en général au 7ème jour, parfois plus.

8°) Quand la douche et les bains peuvent-ils être repris ?

La douche sera autorisée à partir du 10ème jour mais pas les bains et il faudra passer un séchoir doux sur les cicatrices pour éviter la macération.

Au bout d’un mois, les bains seront autorisés de même que des massages spécifiques que je vous montrerai lors d’une visite de contrôle.

9°) Quelles sont les activités possibles après l'intervention ?

Dans les suites immédiates, rien ne vous sera autorisé, sinon la marche légère les coudes au corps et les avant bras croisés soutenant la poitrine, ceci jusqu’au 10ème jour.

Il vous sera en particulier formellement interdit de conduire, de pratiquer des activités ménagères lourdes, de porter des poids ou des enfants, car durant cette période le risque hémorragique n’est pas exclu, de même qu’un lâchage des sutures.

Après le 10ème jour, la reprise de l’activité physique pourra se faire graduellement tout comme la conduite. 

10°) Et à long terme ?

a) Les grossesses
Elles sont évidemment envisageables.

Le sein n'ayant pas subi une amputation totale de sa glande, réagira tout à fait normalement aux stimulations hormonales, mais du fait de la chirurgie, et pour éviter une récidive, il est toutefois conseillé de ne pas allaiter.

b) Les cicatrices
Elles devront être massées régulièrement, et en particulier il faudra veiller à les protéger lors des expositions solaires, par un écran total afin d'éviter leur tatouage.

c) Dépistage du cancer du sein
Il devra être tout aussi systématique, l'inspection étant faite d'une façon hebdomadaire par vous-même, et tous les six mois par votre gynécologue habituel.

11°) Comment se déroule la période postopératoire ?

Durant les dix premiers jours vous serez gênée dans vos mouvements respiratoires surtout quand  la pose des prothèses a été faite en rétro-pectoral.

Un antalgique vous sera systématiquement prescrit durant cette période.

A l’ablation des pansements, vous ne serez probablement pas satisfaite de la forme de vos seins car ceux-ci seront oedèmatiés et la prothèse n’aura pas encore trouvé sa position basse définitive.

On aura donc, pendant quelques temps, un sein qui paraîtra volumineux, dur, trop bombé au niveau de ses quadrants supérieurs avec une aréole qui aura tendance à “regarder” en bas et à l’extérieur.

Ceci étant encore plus vrai quand la pose se fait en rétro-pectoral, car le muscle aura tendance à se rétracter en postopératoire et donc à chasser la prothèse vers le haut.

En général, au bout d’un mois, une fois l’œdème passé, les tissus vont progressivement s’assouplir et la prothèse pourra ainsi descendre légèrement et donner son galbe au sein.

Le résultat définitif ne pouvant être jugé qu’au sixième mois.
    
12°) Quelles sont les éventuelles complications ?

a) Les complications immédiates 

A part les tiraillements légèrement douloureux, surtout lors des mouvements au niveau de la cage thoracique, la principale complication après l’intervention, reste la reprise des saignements dans la loge mammaire.

Ceux-ci sont immédiatement perceptibles soit parce que l’on constate un écoulement de sang par la plaie chirurgicale, soit parce que le sein augmente brusquement de volume, cela est dû à l’absence de rétraction des petits vaisseaux sectionnés lors des désinsertions du muscle pectoral.

Ces saignements, s’ils sont importants, nous obligent à réintervenir pour évacuer l’hématome sans compromettre pour autant le devenir des prothèses, ils restent extrêmement rares.

b) Les complications à moyen terme

Avec les nouvelles prothèses et le mode de pose en rétro-pectoral, on ne note plus de complication à moyen terme.

Tout au plus, des désagréments qui seront dus à la mise en place progressive des prothèses qui se caractériseront par :

  1. des tiraillements lors de certains mouvements ou dans certaines positions, qui s’estomperont progressivement.
  2. une raideur du sein due à la contracture du muscle pectoral qui disparaîtra  progressivement, en même temps que l’aspect inesthétique de la glande au début.
  3. la seule complication grave mais extrêmement rare et que je n’ai jamais rencontré, est l’expulsion prothétique par réaction à un corps étranger.

En effet l’implant mammaire bien qu’étant un bio-implant parfaitement toléré par l’organisme, peut entraîner une réaction de celui-ci.

Il y aura fabrication d’une capsule inflammatoire péri-prothétique avec sécrétion d’un liquide opalescent, cette réaction à long terme, n’est pas due à une infection et l’analyse du liquide montre une absence totale de germe microbien.

La symptomatologie est celle d’une mise en tension brutale du sein associée à un œdème et à une rougeur cutanée, le traitement consiste malheureusement à pratiquer l’ablation des prothèses.

Je vous le précise encore une fois, ce protocole m’oblige à souligner cette complication mais elle reste exceptionnelle.  

c) Les complications à long terme

1-La ptose secondaire

Cet incident se voit surtout sur les prothèses posées en rétro-pectoral, il est dû au fait que la prothèse située en
position normale dans sa loge est maintenue par le muscle et ne pourra pas bouger.

Par contre avec le temps, votre glande mammaire située au-dessus du muscle vieillira normalement, on pourra
donc au bout de quelques années constater une légère inadéquation entre l’aréole et la forme du sein.
Il faudra pratiquer une petite cure de ptose péri-aréolaire réalisable sous anesthésie locale

2-Le durcissement du sein

Cette complication se voit surtout avec les poses de prothèses mammaires en rétro-glandulaire.

Les prothèses de nouvelle génération dites texturées, sont excessivement bien tolérées par l’organisme à tel point que la complication majeure, qui se voyait relativement fréquemment dans les années 80 et qui était la coque prothétique, ne se rencontre plus.

Par contre, une prothèse mammaire reste toujours un bio-implant qui entraînera toujours la formation par l’organisme d’une capsule très fine péri-prothétique qui va isoler la glande mammaire du reste de l’organisme.

Cette capsule très souple peut entraîner quand même, surtout dans la glande mammaire peu développée, un très léger durcissement du sein c’est pourquoi l’on préfère poser les prothèses en rétro-pectoral, quand le tissu glandulaire est minime.

Cas particulier : pose des prothèses par voie trans-aréolaire sous anesthésie locale, en rétro-glandulaire, pré-pectorale.

Si ce descriptif des complications peut vous effrayer, il faut savoir que dans mes statistiques, elles ne sont jamais rencontrées. Elles restent donc exceptionnelles. Mais les nouvelles dispositions réglementaires me font obligation de prouver que je vous ai fourni une information aussi détaillée que possible avant de pouvoir pratiquer cette chirurgie.

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